Il existe beaucoup d’endroits sur terre où l’homme peut se nourrir du spectacle merveilleux de la nature, sans pour autant chercher le Graal.

À la variété de nos paysages correspond celle d’une faune exceptionnelle que l’on observe au fil des saisons.

En route vers l’Afrique, les migrateurs passent en hiver profitant d’un climat plus doux et d’une nourriture abondante.

Les oiseaux sédentarisés sont également de la partie, installés à l’année il ne repartent plus, oubliant les terres de leurs ancêtres en Afrique.

Les visiteurs de l’été mettent au monde et élèvent leurs nichées dans un coin isolé ou au milieu de colonies bruyantes, bigarrées, parfaitement organisées.

Puis, il y a les autres, ce qui n’ont rien à faire là mais qui y sont.

Je me revendique naturaliste avant photographe, spécialisé dans l’étude du comportement, je ne peux m’empêcher de suivre chaque espèce et individu à proximité ou non. Inventorier, suivre, étudier la faune et la flore est également un quotidien, autant par la passion que pour métier de naturaliste.

Que ce soit sur l’eau salée des mers ou des océans, dans les vasières, les eaux douces des marais, les forêts, les plaines, les villes, de nombreuses espèces sont à observer et/ou à photographier.

Parcourant ces paradis naturels depuis de nombreuses années, je souhaite vous faire partager, à travers mes futures expositions, diaporamas, mes conférences et maintenant ce site web, ma fascination pour tous les oiseaux et le monde du vivant.

Tout commence par de longues heures d’observation, les jumelles ou la longue vue toujours à portée d’œil, le regard sans cesse curieux et concentré, une attention de tous les instants très énergivore.

Un son, un craquement, un cri, des sifflements, un bruissement d’ailes, un envol soudain et me voila parti, me fondant dans l’environnement, disparaissant du regard des promeneurs.

La longue et trépidante attente commence, ne faisant qu’un, me faisant accepter, échangeant des regards, des gestes … ces longs moments intimistes cèdent la place à des scènes parfois irréelles.

A part le déclenchement de mon appareil et parfois le reflet d’un rayon de soleil sur l’objectif qui dépasse un peu de ma cachette, plus ou moins fondu dans le décor ou sachant me faire accepter, les animaux ne me remarquent pas.

C’est pour ces instants d’éternité que j’endure les semaines d’attente et de frustration, lorsque la lumière n’est plus au rendez-vous ou qu’un promeneur peu discret ruine en un instant des heures de patience.

Je ne me plains pas non plus du froid, de l’humidité, des moustiques ou de l’eau glacée qui s’engouffre dans mes godasses et j’en passe. Ma quête de beauté est plus forte que tout !

Mon respect pour les espèces que je photographie m’amène parfois à de longues approches et une fois la photo faite, tout autant de précautions pour me retirer discrètement et ne jamais déranger mes modèles.

Au-delà de la beauté que je célèbre, mes photos sont aussi un plaidoyer pour la défense de milieux fragiles et parfois menacés qu’il faut protéger à tout prix afin qu’après nous, d’autres partagent cette fascination pour une nature qui nous offre tant de bonheur.

Transporté, ému, impuissant, frustré de ne pas être parmi eux. Alors, sans bouger, je reste en partance.